5 grandes catégories co-existent.

 

Agriculture conventionnelle 

Le vigneron peut utiliser à la vigne et au chai tous les produits (pesticides, fongicides, herbicides) et techniques autorisés par la loi pour produire du vin. L’utilisation de souffre est ainsi plafonnée (210 mg/l pour les blancs, 160 mg/l pour les rouges). L’étiquette de la bouteille ne porte alors pas de mention particulière.

 

Agriculture raisonnée

Le concept est franco-français. Le vigneron se déclare ici soucieux de l’environnement et de la santé. Il s’engage notamment à n’utiliser de produits chimiques que lorsque ceux-ci lui paraissent absolument nécessaires. Même si le concept est réglementé par les pouvoirs publics, son soutien émanant des partisans d’une agriculture intensive (FNSEA, industriels de l’agro-chimie…) ainsi que des restrictions jugées insuffisantes, donnent lieu à des critiques. La contre-étiquette mentionne parfois « agriculture raisonnée ».  

 

Vin Biologique

Sa définition est européenne et date d’août 2012. Les raisins doivent être obtenus sans aucun produit chimique. Pour lutter contre les maladies de la vigne, la bouillie bordelaise, à base de cuivre, peut être utilisée dans une limite de 6 kg/ha/an.

Au chai, la chaptalisation (augmentation du degré d’alcool les années froides par ajout de sucre) et l’utilisation de produits de filtrage ou de clarification du vin restent autorisés. Les quantités de souffre sont plafonnées à 150 mg/l pour les blancs et 100 pour les rouges. Des organismes contrôlent les vignerons. L’étiquette porte le logo bio européen (parfois aussi le logo français), et indique le numéro de l’organisme de contrôle. 

 

Vin Biodynamique 

Concept inventé par l’autrichien Rudolf Steiner lors de 8 conférences en 1924. En plus des contraintes des vins bio, le biodynamiste s’efforce de préserver la biodiversité de son exploitation (autres cultures et/ou bétail). Il traite sa vigne avec des infusions homéopathiques de plantes, et utilise des composts suivants de vieilles recettes.

Il suit également un calendrier astral pour intervenir sur sa vigne, pensant que son énergie en dépend, d’où le nom de « Bio-dynamie ». Le souffre est plafonné comme pour les vins bio. Deux organismes se chargent de vérifier l’adéquation aux principes et apposent alors leur logo sur l’étiquette : Demeter, ou Biodyvin. Si le côté « astral » du concept peut faire sourire, rappelons que beaucoup de très grands domaines l’ont adopté. (Romanée Conti, Coulée de Serrant, Ch. Pontet Canet, Zind-Humbrecht, D. Leflaive, Huet…)

 

Vin Nature 

L’idée générale est de « laisser faire la nature », mais il n’existe pas de définition standardisée et vérifiée. L’association des vins naturels tente d’en apporter les grandes lignes. Mêmes contraintes que pour les vins bio ou biodynamiques, vendanges manuelles, levures naturelles.

Le vin ne peut avoir aucun ajout (mis à part 30 mg de souffre pour les blancs et 40 mg pour les rouges). La contre-étiquette peut mentionner « vin nature » (ou naturel), sans qu’un organisme officiel n’ait vérifié l’allégation.