Terroirs

Lirac, Tavel, Châteauneuf-du-Pape : des diamants bruts !

Lorsque l’on évoque la région viticole du Rhône Sud, c’est en général à Châteauneuf-du-Pape que l’on pense immédiatement. Fer de lance de la région, douée d’un savoir-faire ancestral et d’une renommée internationale, elle pourrait nous faire oublier qu’à ses abords immédiats sont également vinifiés de grands vins méridionaux, sur des terroirs similaires. Lirac dans les trois couleurs, Tavel en rosés uniquement. Partons à la découverte de ces trois AOCs aux caractères singuliers.

Les galets roulés accumulent la chaleur le jour et la restituent la nuit, accélérant la maturation des baies

Les galets roulés accumulent la chaleur le jour et la restituent la nuit, accélérant la maturation des baies.

 

 

Véritable porte drapeau à travers le monde, l’historique du vignoble de Châteauneuf-du-pape remonte à l’Empire romain. C’est au début du 14e siècle qu’elle s’orne de prestige lorsque le Pape bordelais Clément V reconnaît la véritable qualité de ses terroirs. Son successeur le Pape Jean XXII lui confiera le statut de « Vin du Pape ». Il est servi à la table pontificale du palais d’Avignon, et jouit d’une reconnaissance qui dépasse les frontières. Après la crise du phylloxera qui ravagera le vignoble en 1866, c’est sous l’impulsion du Baron Le Roy de Boiseaumarié, propriétaire du Château Fortia, et des vignerons locaux, que la démarche de production de vins de grande qualité sera mise en place, aboutissant en 1936 à la création officielle de la première AOC viticole de France pour la production de vins rouges et blancs. Sous la même impulsion, l’aire voisine de Tavel se verra également élevée au rang d’AOC pour la production de rosés uniquement. La distinction pour Lirac viendra un peu plus tard en 1947, pour une production dans les trois couleurs. Jouissant toutes trois d’un climat méditerranéen généreusement ensoleillé et d’une influence forte du Mistral, ce vent vigoureux et sec provenant du Nord de la vallée du Rhône, elles sont néanmoins distinguées par des caractéristiques différentes qui leur procurent à chacune une identité propre. Plongeons maintenant au cœur de leurs terroirs…

 

Émilie Boisson, 7e génération de vignerons au Domaine du Père Caboche, signe des vins fins et élégants

Émilie Boisson, 7e génération de vignerons au Domaine du Père Caboche, signe des vins fins et élégants.

 

 

CHÂTEAUNEUF-DU-PAPE : UN CARACTÈRE MÉRIDIONAL AUX MULTIPLES FACETTES

La renommée planétaire de Châteauneuf-du-Pape s’est construite dans le temps long grâce au travail méthodique et passionné de nombreuses familles profondément enracinées dans leur territoire. La famille Boisson justifie d’une implantation dans le paysage viticole local remontant au 18e siècle. Jean-Pierre Boisson reprend le Domaine du Père Caboche en 1972, dont le nom rend hommage à la 2e activité du domaine à l’époque : Maréchal-Ferrant (« caboche » signifiant en provençal les clous fixant les fers sous les sabots des chevaux). Ancien maire de Châteauneuf-du-Pape et président du syndicat de vignerons, il a largement participé à la reconnaissance des vins de Châteauneuf-du-Pape sur la scène internationale, notamment en représentant l’appellation au salon Vinexpo dès sa création au début des années 1980, salon alors largement dominé par les vins de Bordeaux. Cette participation débouchera sur une conquête des marchés internationaux, notamment Nord-Américains. Emilie Boisson, 7e génération de cette lignée vigneronne, est depuis 2016 à la tête du domaine. Inspirée par les vins de Bourgogne, elle a su imposer un style frais et délicat aux vins. La cuvée emblématique Elisabeth Chambellan, dédiée à la mémoire de son ancêtre, est un assemblage des 13 cépages initialement autorisés (18 le sont désormais). Elle est vinifiée à partir de vignes centenaires sur le terroir de la Crau. Ses sols sableux hautement ferrugineux ont permis à ces vieilles vignes de s’enraciner profondément et offrent aux vins un équilibre et une plénitude remarquables.

 

Jean-Pierre Boisson, ancien maire de Châteauneuf-du-Pape et Président du syndicat de vignerons, a beaucoup oeuvré à la reconnaissance internationale de l’appellation

Jean-Pierre Boisson, ancien maire de Châteauneuf-du-Pape et Président du syndicat de vignerons, a beaucoup oeuvré à la reconnaissance internationale de l’appellation.

 

 

Le grenache noir est roi à Châteauneuf-du-Pape, il représente les trois quarts des plantations et dispose d’un patrimoine de très vieilles vignes exceptionnel. Olivier Hillaire, secondé par ses deux fils Baptiste et Corentin, dispose de 17 ha sur l’appellation, répartis sur les 3 principaux terroirs de Châteauneuf-du-Pape. La cuvée Les Petits Pieds d’Armand est issue de vignes plantées en 1899 par son grand-père sur le terroir de La Crau. Olivier cherche à obtenir de ses terroirs une expression toute en puissance, en récoltant ses Grenaches à maturité très avancée, sur des rendements de l’ordre de 12 à 15 hl/ha. « Le raisin est la base de la qualité potentielle d’un vin. Il est possible de procéder à d’intenses extractions de couleur et d’arômes sur le grenache si celui-ci est très mûr », les raisins sont ainsi macérés plus d’un mois sur peaux, soumis à de nombreux délestages et pigeages, dans le but d’extraire un jus intense, puissant, extrêmement concentré. Les vins sont ensuite élevés durant 1 an minimum en fût de chêne légèrement chauffés afin de leur apporter une patine soyeuse et généreuse. Le vin est particulièrement apprécié par les palais Nord-Américains, continent vers lequel les deux tiers des volumes sont exportés.

 

Olivier Hillaire et ses 2 fils produisent des Châteauneuf-du-Pape concentrés et expressifs

Olivier Hillaire et ses 2 fils produisent des Châteauneuf-du-Pape concentrés et expressifs.

 

 

À la pointe sud de l’appellation, sur un terroir sablonneux nettement plus drainant se situent les 30 ha du Mas Saint-Louis. D’un seul tenant, le vignoble est recouvert des fameux galets roulés. Matthieu Faurie-Grepon, régisseur du domaine, détermine la date de récolte à la seule dégustation des baies pour ne pas se laisser influencer par les analyses. Il prend soin d’éviter toute surmaturité : « Nous cherchons à conserver de la fraîcheur dans nos vins, nous n’effectuons en ce sens que quelques remontages très légers pour pratiquer une infusion douce du vin. Nous n’éraflons qu’une petite partie de nos grappes, afin de réhausser la structure et la complexité de nos vins, mais également leur fraîcheur. Les terroirs sablonneux nous aident à obtenir une élégance naturelle. » La cuvée Grande Réserve 2019 a retenu toute notre attention. Doué d’une très belle concentration fruitée et d’une structure encore ferme, ce vin déjà complexe saura se faire attendre quelques années afin de dévoiler tout son potentiel aromatique et attendrir ses tanins pour un plaisir de dégustation optimal.

 

Matthieu Faurie-Grepon, régisseur du Mas Saint Louis, signe de très beaux vins de garde en Châteauneuf-du-Pape, notamment la cuvée Grande Réserve

Matthieu Faurie-Grepon, régisseur du Mas Saint Louis, signe de très beaux vins de garde en Châteauneuf-du-Pape, notamment la cuvée Grande Réserve.

 

 

Bien qu’ancrée dans une forte tradition d’assemblage autour du grenache, Châteauneuf-du-Pape n’est pas une appellation d’assemblage au sens strict du terme, comme le sont d’autres appellations voisines. Il est donc possible d’explorer de nouveaux horizons autour de cépages différents. Philippe Granger reprend l’exploitation du Domaine La Mereuille en 2007. Il adapte les pratiques culturales : « La vigne doit s’adapter, être plus forte, pour faire face aux défis agronomiques de demain. L’enherbement naturel par exemple permet de limiter l’érosion des sols, conserve l’humidité et la vie souterraine, pour mieux prémunir la vigne contre les brutales montées de température en été. C’est essentiel pour lutter contre la sécheresse qui s’intensifie avec le dérèglement climatique. » Son fils Aurélien le rejoint et produit sa première cuvée en 2015. Baptisée La Cuvée D’Auré, elle est depuis produite sur les meilleurs millésimes à partir des vignes de syrah sur terroir d’argiles rouges et galets roulés. Cette cuvée 100% syrah est ensuite élevée 20 mois en pièces bourguignonnes. Elle a vocation à bouger les lignes et vient ajouter une nouvelle facette aux multiples expressions des vins de l’appellation.

 

Philippe Granger et son fils Aurélien, vignerons au Domaine La Mereuille, bougent les lignes en produisant la Cuvée d’Auré, un Châteauneuf-du-Pape 100% syrah

Philippe Granger et son fils Aurélien, vignerons au Domaine La Mereuille, bougent les lignes en produisant la Cuvée d’Auré, un Châteauneuf-du-Pape 100% syrah.

 

 

Un domaine viticole se doit de présenter à sa clientèle une gamme de vins claire et cohérente. Le jeu des appellations dans le Rhône Sud facilite grandement la lisibilité d’une gamme. Le Château Mongin situé sur la ville d’Orange produit une large gamme de vins sur les appellations Côtes-du-Rhône, Côtes-du-Rhône Villages et Châteauneuf-du-Pape. Roxane Nibaudeau, directrice de l’exploitation, met en lumière une véritable complémentarité de ces appellations : « Ce sont les appellations qui créent naturellement la gamme de vins, du vin plaisir sur le fruit du grenache en Côtes-du-Rhône (10 jours de macération), vers plus de structure, d’intensité et d’épices apportées par la syrah notamment en Côtes-du-Rhône Villages (2 semaines de macération), pour terminer au top de la gamme avec un Châteauneuf-du-Pape, assemblage intense, complexe, profond (32 jours de macération) ». Le domaine, historiquement lié au Lycée viticole d’Orange, a investi en 2020 dans différents contenants de vinification et d’élevage tels que des cuves ovoïdes béton, des cuves tronconiques en chêne ou encore des demi-muids, afin d’expérimenter différents types d’élevage et de comparer leurs caractéristiques avec les élèves du lycée agricole.

 

L’équipe du Château Mongin propose une gamme de vins complète et cohérente sur les différentes appellations de la région

L’équipe du Château Mongin propose une gamme de vins complète et cohérente sur les différentes appellations de la région.

 

 

CHÂTEAUNEUF-DU-PAPE, LIRAC, TAVEL : CONCURRENTES OU COMPLÉMENTAIRES ?

Les sols de Châteauneuf-du-Pape et de Lirac étant très similaires, comment expliquer leurs singularités dans les vins ? Xavier Vignon, œnologue et négociant sur de nombreuses appellations du Rhône Sud, répond à cette question complexe : « Le terroir est constitué de 3 éléments majeurs : l’eau, la température et le vent ». L’eau joue un rôle de vecteur pour les minéraux (sa disponibilité dépend des précipitations locales et de l’humidité ambiante apportée par le Rhône), la température (exposition, nature et couleur du sol) va jouer sur les maturités, et enfin le vent va influer sur la transpiration de la vigne (une vigne exposée au Mistral, vent fort et sec, « pompera » plus d’eau dans les sols, et avec elle une quantité supérieure de sels minéraux). Or les 2 appellations ont des caractéristiques géographiques et des micro-climats différents. Ceci est principalement dû à la présence du massif des Cévennes au Nord de Lirac qui déclenche davantage de précipitations, et à un « effet Rives du Rhône » qui fait que Lirac bénéficie de plus d’humidité venant du Rhône que Châteauneuf-du-Pape lorsque le Mistral souffle (Lirac étant situé sous le vent du Rhône). « Les expressions singulières des vins sur les deux appellations sont donc intimement liées à la différence d’évapotranspiration des vignes. Les vins de Châteauneuf expriment ainsi davantage de sapidité (sels minéraux plus concentrés), c’est ce qui fait leur structure, leur trame minérale, leur longueur en bouche, et qui leur confère un grand potentiel de garde ». Xavier Vignon excelle dans l’art de l’élevage et l’assemblage des vins, ses vins traduisent de manière fidèle leur terroir et leur dégustation attentive retranscrit de manière très pratique l’explication donnée ci-dessus.

 

Xavier Vignon, œnologue-conseil dans le Rhône Sud depuis 30 ans, produit sur de nombreux crus sud-rhodaniens, en prenant soin de faire ressortir l’âme de leurs terroirs

Xavier Vignon, œnologue-conseil dans le Rhône Sud depuis 30 ans, produit sur de nombreux crus sud-rhodaniens, en prenant soin de faire ressortir l’âme de leurs terroirs.

 

 

Xavier Vignon excelle dans l’art de l’assemblage. Sa gamme de cuvées éphémères Arcanes exprime la quintessence d’un terroir sur un millésime

Xavier Vignon excelle dans l’art de l’assemblage. Sa gamme de cuvées éphémères Arcanes exprime la quintessence d’un terroir sur un millésime.

 

 

Avec une pression foncière extrême sur Châteauneuf-du-Pape, nombre de vignerons ou négociants se sont reportés progressivement sur les appellations voisines de Lirac, ou encore Tavel. C’est le cas notamment de la maison de négoce Ogier qui produit des vins sur de nombreuses appellations du Rhône. Édouard Guerin, Directeur technique de la maison, exprime dans ses vins l’identité propre à chacun des terroirs de ses crus : « Nous n’avons pas cherché à produire un « petit » Châteauneuf-du-Pape en appellation Lirac, mais plutôt à en faire ressortir l’essence identitaire en misant sur des terroirs de safres à l’est de l’appellation, sols sableux du Miocène très profonds, générant une faible contrainte hydrique et une expression fine et délicate des vins. Ces terroirs plus frais et une date de vendanges rigoureusement choisie sur le fil entre fraîcheur et maturité, nous permettent d’obtenir un vin croquant au caractère élégant, doué d’un grain de tanin très fin et d’une grande buvabilité ». La cuvée Lirac Le Petit Prince a donc une personnalité propre, et s’insère aisément dans une gamme cohérente, sans pour autant être dans l’ombre de son prestigieux cousin.

 

Édouard Guerin, directeur technique de la maison Ogier, produit des vins élégants en cherchant le juste équilibre entre fraîcheur et maturité

Édouard Guerin, directeur technique de la maison Ogier, produit des vins élégants en cherchant le juste équilibre entre fraîcheur et maturité.

 

 

Dans la même logique de complémentarité de gamme, le Château Correnson déjà installé sur les appellations Lirac et Tavel a pu faire l’acquisition d’un hectare en Châteauneuf-du-Pape. Même si la production reste faible, la présence dans son portfolio d’une cuvée de Châteauneuf-du-Pape permet de rayonner davantage à l’export. Vincent Peyre, vigneron au Château Correnson, l’exprime d’une façon imagée : « Vinifier du Châteauneuf, c’est comme conduire une Ferrari, c’est une sorte d’accomplissement pour un vigneron ». Si Châteauneuf-du-Pape est considéré comme le Roi des rouges dans la région, Tavel est sans aucun doute la Reine des rosés. Trois terroirs principaux la composent : le terroir historique de sables situé au sud-est du village, les galets roulés au nord, et le terroir de « lauzes » à l’ouest, pierres blanches calcaires conférant aux vins un caractère minéral net. Le Tavel du Château Correnson, assemblage de 5 cépages issus en partie du terroir de lauzes, offre à la dégustation une belle rondeur et d’intenses arômes de fruits rouges frais soulignés par une trame minérale, signature des vins de Tavel. Il trône tout en haut de la gamme de rosés du domaine, sous lesquels viennent logiquement se placer les rosés de Lirac, dans un style gourmand proche de Tavel mais moins complexe, et enfin les Côtes-du-Rhône vinifiés dans un style provençal à la mode, très clairs et frais.

 

Vincent Peyre, vigneron au Château Correnson, propose une gamme de vins sur les trois appellations Lirac, Tavel, et Châteauneuf-du-Pape

Vincent Peyre, vigneron au Château Correnson, propose une gamme de vins sur les trois appellations Lirac, Tavel, et Châteauneuf-du-Pape.

 

 

Traditionnellement produits à partir de vignes sur le terroir sablonneux, conférant peu de couleur aux vins, les vins de Tavel ont toujours été vinifiés comme des vins rouges de courte macération, l’équivalent des clairets bordelais. C’est donc logiquement que lors de la mise en place des AOCs en 1936, Tavel se voit confier la production de rosés, et Châteauneuf-du-Pape les rouges et blancs. Richard Maby, descendant d’une lignée vigneronne installée à Tavel depuis plus de deux siècles et ancien président du syndicat de vignerons nous explique la suite : « Au début des années 1990 et l’arrivée des rosés clairs de Provence, Tavel subit un net recul des ventes. S’en suit une remise en question profonde, et plutôt que de couper avec leur tradition, les vignerons de Tavel se retroussent les manches pour monter en qualité. Ce fût une période difficile, mais aujourd’hui l’on assiste à un retour de cette clientèle parfois lasse des rosés clairs, à la recherche de rosés avec du caractère, de rosés de gastronomie ». Richard Maby produit également de magnifiques rouges sur Lirac, notamment la cuvée Bel Canto, pur Grenache noir issu de vieilles vignes sur terroir de galets roulés. Le vin est élevé en demi-muid spécialement préparé pour la cuvée, dont le bois a été séché deux ans préalablement à la fabrication du contenant. Le but ici est de procéder à une oxygénation très ménagée du vin, tout en minimisant le marquage par le bois. Il est le fruit d’un travail passionné de plusieurs décennies engagé par Richard Maby lors de sa reprise du domaine : « c’est l’expression la plus pure et fidèle de notre terroir de Lirac ».

 

La famille Maby est implantée à Tavel depuis 4 générations

La famille Maby est implantée à Tavel depuis 4 générations.

 

 

Installé sur le terroir historique de sables à Tavel, le Château Trinquevedel participe également à la mémoire de l’appellation. Guillaume et Céline Demoulin, 4e génération de vignerons au Château, produisent deux cuvées de Tavel. Le terroir historique de sables confère aux vins beaucoup de fraîcheur, d’élégance. La cuvée traditionnelle est macérée 24 heures, afin d’exprimer au mieux la fraîcheur du fruit. La production de 100 000 cols est quasi exclusivement vendue à l’export, notamment en Amérique du Nord et Europe du Nord. Guillaume Demoulin, actuel président du syndicat des vignerons de Tavel, explique ce succès commercial : « Ces marchés matures aiment les vins rouges du Rhône : s’ils veulent boire du rosé, Tavel leur plaira assurément. Nous menons de nombreuses actions conjointes de promotion commerciale avec l’appellation Châteauneuf-du-Pape. Il existe une vraie complémentarité entre les deux AOCs, elles sont bien souvent toutes deux appréciées par la même clientèle ».

 

Guillaume and Céline Demoulin, the fourth-generation winegrowers at Château Trinquevedel, produce Tavel wines on the historic sandy soils

Guillaume et Céline Demoulin, 4e génération de vignerons au Château Trinquevedel, produisent des Tavel sur le terroir historique de sables.

 

 

Guillaume and Céline Demoulin

Guillaume et Céline Demoulin.

 

 

TROIS APPELLATIONS SINGULIÈRES QUI AVANCENT DANS LA MÊME DIRECTION

Historiquement liées, ces trois appellations bâties sur des sols similaires expriment cependant de nettes singularités. Malgré leurs différences, le trio joue en synergie, les trois AOCs s’apportant le petit plus que l’autre n’a pas : la renommée de Châteauneuf-du-Pape, le caractère unique des Rosés de Tavel, et le dynamisme de Lirac, sont autant d’atouts précieux qu’elles se communiquent naturellement. De nombreux producteurs installés sur les trois appellations témoignent d’une belle symbiose entre les vins, ceux-ci créant naturellement une gamme claire et lisible pour le consommateur. C’est donc ensemble, Châteauneuf-du-Pape en tête de peloton, qu’elles avancent, entre succès commerciaux et défis climatiques à venir, afin de montrer au monde viticole que le nombre fait la force, et non la division.